La thèse porte sur la loyauté des chevaliers à la fin du Moyen Âge (essentiellement XVe siècle) en Castille, plus précisément sur ses définitions et représentations dans les textes. Elle s’appuie de ce fait sur l’étude de textes produits par et/ou pour des chevaliers, faisant état de leurs droits et obligations. La loyauté y est bien souvent invoquée et, malgré le fait qu’elle y soit présentée comme condition de chevalerie, elle reste relativement indéfinie.

La thèse s’attache donc à déterminer l’essence de cette loyauté dans un contexte politico-militaire, à comprendre par quels biais l’on a pu dépasser l’innéisme de cette valeur morale pour en faire un caractère acquérable, nécessaire à l’exercice chevaleresque ; comment l’on a su concilier ces deux caractéristiques contradictoires dans un but politique d’assise des pouvoirs, royaux et nobiliaires.

En plus de cette bascule essentielle mise en place dès le XIII^e siècle, la thèse tente aussi d’arrêter les caractéristiques d’une loyauté, dont l’idéal est partagé par rois, intellectuels, nobles, guerriers et chevaliers, mais dont l’exécution diffère au gré des intérêts de chacun.

Les stratégies discursives de ces acteurs, et les transformations qu’ils imposent à la loyauté, permettent de comprendre, par une étude minutieuse, quels sont les traits immuables de la loyauté, quelle en est la définition commune pour les hommes du Moyen Âge.