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Georges MARTIN
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Moyen Age

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Histoire, droit, politique sous les Trastamares

02 / 11 / 2015
Colegio de España
Jean-Pierre Jardin

Histoire, droit, politique sous les Trastamares

25 / 02 / 2016
Colegio de España
Jean-Pierre Jardin

Histoire, droit, politique sous les Trastamares

18 / 01 / 2016
Colegio de España
Jean-Pierre Jardin

Histoire, droit, politique sous les Trastamares

15 / 02 / 2016
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Jean-Pierre Jardin

Histoire, droit, politique sous les Trastamares

04 / 04 / 2016
Colegio de España
Jean-Pierre Jardin

Langue et littérature espagnoles médiévales

09 / 11 / 2015
Colegio de España
Alexandra Oddo

Langue et littérature espagnoles médiévales

07 / 12 / 2015
Colegio de España
Alexandra Oddo

Langue et littérature espagnoles médiévales

25 / 02 / 2016
Colegio de España
Alexandra Oddo

Langue et littérature espagnoles médiévales

07 / 03 / 2016
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Alexandra Oddo

Langue et littérature espagnoles médiévales

02 / 05 / 2016
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Alexandra Oddo

Légitimité et affirmation du pouvoir royal en Castille aux XIIIe et XIVe siècles. El Molinismo

16 / 11 / 2015
Colegio de España
Patricia Rochwert-Zuili

Légitimité et affirmation du pouvoir royal en Castille aux XIIIe et XIVe siècles. El Molinismo

14 / 12 / 2015
Colegio de España
Patricia Rochwert-Zuili

Légitimité et affirmation du pouvoir royal en Castille aux XIIIe et XIVe siècles. El Molinismo

01 / 02 / 2016
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Patricia Rochwert-Zuili

Légitimité et affirmation du pouvoir royal en Castille aux XIIIe et XIVe siècles. El Molinismo

14 / 03 / 2016
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Patricia Rochwert-Zuili

Légitimité et affirmation du pouvoir royal en Castille aux XIIIe et XIVe siècles. El Molinismo

09 / 05 / 2016
Colegio de España
Patricia Rochwert-Zuili
Hélène Thieulin-Pardo

Histoire culturelle de l'Espagne médiévale

25 / 02 / 2016
Colegio de España
Hélène Thieulin-Pardo

Histoire culturelle de l'Espagne médiévale

11 / 01 / 2016
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Hélène Thieulin-Pardo

Histoire culturelle de l'Espagne médiévale

08 / 02 / 2016
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Hélène Thieulin-Pardo

Histoire culturelle de l'Espagne médiévale

21 / 03 / 2016
Colegio de España
Hélène Thieulin-Pardo

Le Libro de las donas, traduction castillane du Llibre de les dones de Francesc Eiximenis. Étude et édition complète

01 / 09 / 2019
Laura BALDACCHINOLaura BALDACCHINO
Hélène THIEULIN PARDO, en co-direction avec Carlos HEUSCH, ENS-Lyon
oui
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À l’aube du xve siècle, Francesc Eiximenis, figure majeure du franciscanisme de la couronne d’Aragon, achève son Llibre de les dones, qu’il dédie à la comtesse de Prades, Sanxa Ximénez de Arenós. La Castille ne pouvait pas rester, semble-t-il, dépourvue d’une version castillane de ce premier traité sur les femmes rédige dans la péninsule Ibérique. Le succès du Libro de las donas entraîne la réalisation de nombreuses copies du texte castillan, dont huit (complètes ou partielles) nous sont aujourd’hui parvenues. Plus tard, deux impressions apparaissent : un incunable du Llibre de les dones en 1495 à Barcelone, ainsi qu’une version fortement remaniée du Libro de las donas, connue sous le titre de Carro de las donas, en 1542 à Valladolid. Si la version catalane et le Carro de las donas ont été édités, le Libro de las donas reste encore inédit, bien qu’il soit pourtant le maillon fort de ladite tradition textuelle. L’édition critique, accompagnée d’une étude (notamment stemmatique), permettra de mieux comprendre la genèse de la traduction castillane et sa circulation, depuis le xve siècle jusqu’à nos jours. Je m’intéresserai, ainsi, aux raisons qui ont pu motiver la rédaction d’une traduction castillane ainsi qu’aux différences que l’on trouve non seulement entre la version catalane et le Libro de las donas, mais aussi au sein des huit témoins castillans conservés.

Hugo de Urriès et sa traduction castillane du Valère Maxime en français. édition et étude (livres I et II)

01 / 09 / 2019
Sara GIL SÁIZSara GIL SÁIZ
Hélène THIEULIN-PARDO en co-direction avec Géraldine VEYSSEYRE, Sorbonne Université

L’ouvrage de Valère Maxime Facta et dicta memorabilia libri novem connaît au cours de la période médiévale et à la Renaissance une fortune remarquable. Offerte à Tibère par l’auteur afin de lui enseigner l’art d’argumenter, cette œuvre se compose de 104 chapitres présentant des exempla à caractère historique. Avec 600 témoignages de ce recueil d’exempla en latin, peu après que l’ouvrage eut été traduite en français par Simon de Hesdin en 1375 et avant même que la traduction n’en soit achevée par Nicolas de Gonesse en 1401, ce recueil est aussi vulgarisé dans la péninsule Ibérique par plusieurs auteurs : Antoni Canals la traduit en 1395 en langue valencienne et Juan Alfonso de Zamora dès 1419 en castillan. L’Aragonais Hugo de Urriès, militaire au service de la Couronne d’Aragon, ignorant apparemment qu’une première version castillane de l’œuvre de Valère Maxime avait vu le jour au début du XVe siècle, compose une deuxième traduction des Facta et dicta alors qu’il séjourne à Bruges en 1467. Sa rédaction castillane de Valère Maxime, contrairement à la précédente, n’est pas directement fondée sur le modèle latin, mais en priorité sur la traduction française des années 1375-1401, assortie de quelques emprunts à son modèle latin. Les particularités de la traduction castillane d’Hugo de Urriès permettent donc d’aborder divers domaines – linguistique, historique, politique et culturel.

Cette thèse analyse les particularités de la traduction d’Urriès sur quatre axes de recherche, à savoir : les traductions de Valère Maxime en langue intra-péninsulaire, les contours d’une traduction, la resémantisation du texte et le passage de la tradition manuscrite à l’imprimé. Le corpus et les méthodes envisagés donneront lieu à un travail original, fondé sur la comparaison détaillée de deux rédactions vernaculaires des Facta et dicta memorabilia. Une telle approche favorisera l’acquisition et le déploiement de méthodes scientifiques interdisciplinaires, mettant à contribution linguistique, traductologie, littérature, histoire du livre et de la lecture, enfin l’histoire culturelle.

Le mythe néo-visigothique dans la culture historique de l’Espagne médiévale (XIIe-XIIIe siècles)

Gaël Le Morvan de Villeneuve
Georges Martin

Thèse soutenue le 29 juin 2013

Mon travail de recherche porte sur les origines des royaumes de León et de Castille dans la culture historique de l’Espagne médiévale des XIIe-XIIe siècles. Il s’agit de saisir les fondements politiques de ces royaumes par l’analyse philologique d’un mythe fondateur qui a émergé et s’est construit au sein de la production historiographique du Nord péninsulaire : le mythe néo-wisigothique. Mythe de fondation, cette représentation historique soutient la thèse d’une continuité entre le royaume wisigothique de Tolède et les royaumes léonais et castillan. À l’occasion du récit des règnes de Witiza et de Rodrigue, les derniers rois wisigoths, et des batailles mythifiées du Guadalete et de Covadonga, les chroniqueurs manipulent le discours sur l’histoire et glissent des interpolations qui infléchissent le sens de leurs sources, parvenant à gommer toute solution de continuité entre Rodrigue et le premier restaurateur, Pélage. Ainsi, par un discours aux accents souvent providentialistes, les chroniqueurs contribuent à restaurer la patrie hispanique, que saint Isidore de Séville définit dans son œuvre, et à doter la communauté politique d’une éthique collective, de valeurs idéales et de modèles à imiter. Mes travaux de recherche proposent d’ailleurs une étude de la pensée politique développée par les grands penseurs wisigoths, Isidore de Séville, Jordanès et Julien de Tolède. En outre, c’est plus particulièrement l’apport de l’historiographie du point de vue de la sémiologie socio-historique que je souhaite mettre en lumière. Le mythe évolue en effet en fonction du contexte géopolitique et chaque chroniqueur interprète ses sources, surexploitant et politisant ce motif légendaire. Ces variations successives permettent de définir le mythe comme un système imaginaire qui révèle l’intentio des chroniqueurs ou de leurs commanditaires, comme une stratégie doctrinale du pouvoir et même comme le lieu d’un profond débat idéologique.

Source de légitimité, le mythe est remployé au service des royaumes en construction au XIIe siècle dans l’Historia legionensis (dite silensis), la Chronica naiarensis et le Liber regum (ou Libro de las generaciones y linajes de los reyes) qui défendent la continuité ethnique et dynastique à León, la continuité idéologique en Castille et la continuité territoriale en Navarre. Au XIIIe siècle, le mythe bascule dans l’idéologie. L’Estoire d’Espagne d’Alphonse X le Sage hérite la vision historique du très léonais Chronicon mundi de Luc de Tuy et du très castillan De rebus Hispaniae de Rodrigue Jiménez de Rada, et lui associe la vision plus globale – et presque « nationale » – du Poema de Fernán González. Le roi Sage voit alors dans le mythe néo-wisigothique le moyen de légitimer ses prétentions impériales en Espagne et en Europe.

Propagande politique et Islam d’Occident sous le règne de Pierre Ier de Castille (1350-1369)

Julie Marquer
Georges Martin

Julie MARQUER, Propagande politique et Islam d’Occident sous le règne de Pierre Ier de Castille (1350-1369), dir. Georges Martin, soutenue le 29 novembre 2014, U. Paris-Sorbonne 

Confesser, historier, gouverner dans l’Espagne médiévale (XIIIe–XVe siècle). Éditions et études de textes

Hélène Thieulin-Pardo
Georges Martin

Titre du dossier : « Confesser, historier, gouverner dans l’Espagne médiévale (XIIIe–XVe siècle). Éditions et études de textes »

Titre de l’ouvrage inédit : « Libro de las generaciones y linajes de los reyes. Edición digital »

HDR soutenue le 30 novembre 2013

 

Mon dossier d’Habilitation à diriger des recherches explore deux pratiques des clercs médiévaux : d’une part, le contrôle des comportements et des consciences, et d’autre part, la représentation du passé. Un premier ensemble de travaux regroupe en effet les résultats des recherches que j’ai menées sur les manuels de confession des XIVe et XVe siècles et, à travers eux, sur le gouvernement des consciences par la pratique de la confession fréquente, imposée à tout l’Occident chrétien en 1215 par les directives du IVe concile du Latran. Mon ambition a été de saisir la façon dont l’Église péninsulaire avait accueilli les directives de Latran IV et de contribuer à une meilleure approche de l’histoire de la confession sur le territoire ibérique, de mesurer ses enjeux et son sens. Je me suis tout particulièrement intéressée aux moyens que le clergé avait mis en œuvre pour inciter les fidèles à se confesser régulièrement, et j’ai étudié les écrits, longtemps ignorés par les chercheurs, permettant aux confesseurs de conduire les examens de conscience. C’est à cette pédagogie de l’aveu, aux formes et aux stratégies du discours qui se font jour dans ces textes que j’ai consacré l’essentiel de mes travaux. Grâce à l’édition et à l’analyse du Confesionario, version abrégée au XVe siècle du Libro de las confesiones de Martín Pérez (1316) dont l’originalité, au sein du corpus envisagé, consiste en un examen de conscience ad status orienté essentiellement vers les activités commerciales et artisanales en milieu urbain, j’ai pu montrer comment les clercs contrôlent la conduite des fidèles et les pratiques propres à leur métier ou à leur fonction, ou du moins à leur place dans la société.

L’interrogation sur le gouvernement des hommes a également, et simultanément du reste, orienté mes travaux vers une autre pratique des clercs, le discours historiographique et la représentation du passé. Ces études constituent le deuxième volet de mon dossier. Mes recherches sur l’historiographie royale et nobiliaire, tant latine que navarro-aragonaise et castillane, m’ont permis d’embrasser une période étendue, du XIIe au XVe siècle. Les thèmes abordés dans ces travaux – la représentation du modèle du bon gouvernant, le conseil féminin, les funérailles – m’ont conduite à sonder les procédés de détournement ou de remaniement qui gouvernent les textes, à analyser la réécriture et la réinvention du passéauxquelles le discours historique se livre, et dans certains cas à l’instrumentalisation dont il peut être l’objet. Je me suis efforcée d’interroger le contexte social et politique ainsi que les circonstances culturelles dans lesquels le discours historique était produit. C’est pourquoi j’ai également été conduite à explorer ponctuellement un autre champ du discours royal, le discours juridique.

  L’attention que j’ai portée aux écrits, à la lettre des textes, m’a engagée dans chacune des étapes de ce parcours à m’interroger sur la transmission même de ces textes. Une partie de mon activité de chercheur a donc été consacrée à la pratique éditoriale. Mon ouvrage inédit consiste en l’édition numérique multiple – offrant plusieurs approches, paléographique et critique – du Libro de las generaciones y linajes de los reyes, première généalogie historique écrite en langue vernaculaire en péninsule Ibérique dans les premières années du XIIIe siècle. Cette éditon est destinée non seulement aux historiens désireux d’accéder facilement au contenu du texte, mais également aux philologues et aux linguistes s’intéressant tout particulièrement aux premières manifestations de la langue vernaculaire en Navarre.